1. Rappel des faits et du cadre juridique

Un bailleur avait conclu un bail d’habitation avec un locataire en indiquant par erreur une surface habitable de 60 m². Le locataire a fait réaliser un mesurage révélant une surface réelle de 37,81 m². Estimant le la surface indiquée dans le bail ne correspondait pas à la surface réelle, il a engagé une procédure judiciaire en diminution de loyer et en indemnisation de divers préjudices.

En application de l’article 3-1 de la loi du 6 juillet 1989, si la surface réelle du logement est inférieure de plus d’un vingtième (5%) à celle indiquée au contrat, le locataire peut demander une diminution du loyer proportionnelle à l’écart constaté.

2. Un jugement de première instance très défavorable au bailleur

Par jugement en date du 1er avril 2022 le tribunal judiciaire de senlis, le bailleur a notamment été :

  • condamné à réduire le loyer mensuel de 266 €,
  • contraint de rembourser plus de 11 000 € de loyers perçus,

Les conséquences financières étaient particulièrement lourdes pour le bailleur puisque le nouveau loyer était dérisoires et totalement déconnecté du marché.

️ 3. Saisine du cabinet après le jugement et analyse de l’opportunité d’un appel

Le bailleur a alors mandaté notre cabinet d’avocats après le jugement afin d’envisager un recours.

Nous avons rapidement identifié une faille procédurale majeure : le locataire n’avait jamais adressé de demande de diminution de loyer préalable au bailleur, formalité pourtant impérative selon l’article 3-1 de la loi du 6 juillet 1989.

Cet argument n’avait pas été soulevé par le premier conseil du bailleur.

Un appel a donc été formé, en articulant ce moyen d’irrecevabilité et en présentant en parallèle une demande indemnitaire pour sous-location prohibée, constatée au moyen de recherches numériques et d’éléments croisés (plateformes en ligne, réseaux sociaux, comparaisons de profils).

⚖️ 4. Un arrêt d’appel qui annule les principales condamnations

Par arrêt du 3 juillet 2025, la cour d’appel a réformé le jugement rendu en première instance :

  • La demande de réduction de loyer a été déclarée irrecevable, faute de mise en demeure préalable ;
  • La condamnation au remboursement de 11 000 € de loyers a été annulée ;
  • Une indemnité de 2 120 € a été obtenue au titre de la sous-location non autorisée.

Le bailleur a ainsi été entièrement déchargé de l’essentiel des condamnations prononcées en première instance, et a obtenu gain de cause sur ses demandes reconventionnelles principales.

✅ En conclusion

Ce dossier illustre l’importance :

  • de maîtriser le formalisme procédural applicable aux baux d’habitation,
  • et de construire une stratégie probatoire rigoureuse.

Notre cabinet reste à votre disposition pour défendre vos droits en matière locative.

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